Situé à l’orée de la forêt de Saint-Germain-en-Laye sur un promontoire qui domine la ville de Poissy, le quartier de la Bruyère sort de terre au début des années 1960. Niché dans un écrin de verdure, il tire son nom des bruyères qui foisonnaient autrefois dans ce secteur en lisière de forêt. Le quartier est délimité par la forêt et l’ancienne voie de chemin de fer de la grande ceinture. Il est aménagé sur les « terrasses », véritable belvédèredepuis lequel on dispose d’une vue remarquable surla ville et les coteaux de la Seine situés en contrebas.
Les immeubles, édifiés à partir de 1963 au-dessus d’anciennes carrières de pierre, ont été construits dans le style de l’urbanisme fonctionnaliste qui caractérise cette période. La place du végétal n’en est pas moins importante dans l’aménagement urbain du quartier puisque de nombreux espaces plantés entourent les constructions.
Ce quartier résidentiel et à taille humaine où se côtoient à la fois de jeunes couples et des retraités, offre un cadre de vie agréable en bordure de forêt et à deux pas du parc de la Charmille, propice à la promenade et à la détente. La nature s’épanouit jusqu’aux pieds des immeubles, garantissant aux habitants une qualité de vie. Les constructions sont en effet entourées d’espaces arborés qui reproduisent des paysages semi-naturels, loin des grands ensembles bétonnés que l’on peut retrouver ailleurs dans la région.Facilement accessible à pied ou en bus depuis le centre-ville, on y trouve également un petit centre commercial ainsi qu’une école. Depuis peu, une salle de sport high-tech s’y est également installée.
En se promenant dans le quartier ou à sa périphérie, on découvre plusieurs endroits insolites, souvent méconnus, qui éveillent pourtant la curiosité et qui contribuent à la personnalité du quartier.
Lorsque l’on rentre dans le quartier, on ne peut manquer d’apercevoir l’ancienne gare de la grande ceinture construite en 1881. Abandonnée depuis 1943, elle est pourtant un élément de patrimoine caractéristique des gares de cette époque.
En cheminant le long de l’école vers la forêt, la tour réservoir Maryse Bastié s’offre à nos yeux. Située à la limite de la forêt, entre deux résidences, elle est l’un des symboles du quartier. Edifiée à la fin du XIXème siècle dans un style architectural atypique, elle a été construite pour alimenter en eau la propriété qui s’étendait alors à l’emplacement du quartier actuel. Endommagée lors de la tempête de 1999, puis restaurée en 2012, elle est désormais ouverte à l’occasion des journées du patrimoine.
Invisibles car située sous nos pieds, en partie en-dessous de la forêt et des quartiers environnants, de nombreuses carrières de pierres calcaires ont été exploitées depuis plusieurs siècles pour les besoins de la construction.
Plus tard, elles ont été aménagées en champignonnières pour la culture du champignon de Paris dont l’activité s’est arrêtée dans les années 1980.
Ces carrières constituent tout un réseau de galeries souterraines de plusieurs kilomètres de long aujourd’hui fermées au public pour des raisons de sécurité. Ouvertes au public de manière encadrée, elles pourraient offrir aux participants une expérience de visite insolite...
Acteur de la vie culturelle du territoire, le quartier a vu naître une troupe de théâtre amateur. Créée en 1993 elle prend le nom « Les Jeux dits de la Bruyère ». Régulièrement primée lors de festivals, la compagnie propose chaque année une nouvelle pièce diffusée au Théâtre Blanche de Castille. Elle organise par ailleurs des cours de théâtre, ouverts à tous, au sein de l’école.