Les premiers bâtiments de l’entreprise de parfumerie Rochas ont été édifiés entre 1968 et 1969 sur le plateau de Beauregard.
Confié aux architectes Jean-Pierre Basile et Gilles-Louis Bureau, le projet a été réalisé suivant les principes du fonctionnalisme et du rationalisme propres au Mouvement moderne.
L’ensemble se caractérise par un décor minimaliste avec des lignes géométriques pures et l’usage de matériaux nouveaux comme le béton armé, le verre et le métal. L’esthétique des bâtiments est donc sobre et dépouillée de tout élément superflu. En revanche, le traitement des intérieurs est soigné avec l’usage de matériaux nobles et de qualité comme le marbre et la pierre de parement.
Des éléments de mobilier novateurs aux formes éclatées et aux matériaux synthétiques composent également les intérieurs : fauteuils œuf pivotants dans le hall du bâtiment administratif ou encore tables suspendues dans la cafétéria.
Le site, qui s’étend sur 5 hectares, comporte un bureau d’études, un bâtiment administratif avec un restaurant d’entreprise, un entrepôt industriel et un atelier de fabrication.
La structure de l’ensemble des constructions est en béton. Le bâtiment administratif, plus imposant, est habillé d’une façade rideau composée d’une ossature légère en aluminium, caractéristique des constructions de cette période. Les ouvertures permettent de disposer d’espaces de travail très lumineux.
Le hall est largement ouvert sur l’extérieur. En effet, il possède de grandes baies vitrées qui permettent de profiter d’une belle vue sur le parc paysager.
Ce bâtiment dispose également de tout le confort de l’époque avec ascenseur à tous les étages et un système de chauffageet de climatisation.
L’ensemble des bâtiments est entouré de verdure avec un parc paysager où sont conservés quelques poiriers, héritage des vergers qui se trouvaient à cet emplacement autrefois. On peut également y admirer une diversité d’essences remarquables, notamment de très beaux cèdres.
La société Rochas a commandé au célèbre sculpteur César une œuvre pour l’ornementation de la cour d’honneur de l’établissement. Réalisée à partir du moule du sein d’une danseuse du cabaret parisien le Crazy Horse, cette œuvre qui symbolise la féminité est installée dans unbassin. Le moule en fonte de cette sculpture de grandes dimensions en inox a été coulé par la fonderie Henri-Paul Schneider de Montchanin.
L’artiste est également intervenu dans le hall du bureau d’études, particulièrement mis en valeur, avec un superbe lustre monumental ! Cet objet décoratif est en métal de couleur chromée et s’intègre parfaitement dans l’esprit de modernité du lieu.