MON QUARTIER

La Cité
d'Elisabethville

Texte : Guillaume Le Roux ©
Photos : Laurent Kruszyk © / Région lie-de-France ©

Petit historique du quartier

Située à deux pas des bords de Seine sur les communes d'Aubergenville et d'Epône, la cité d'Elisabethville, nommée ainsi en hommage à la reine des Belges qui a parrainé le projet, est lotie entre 1923 et 1930 à l'initiative de l'entrepreneur belge Edmond Ramoisy. Le quartier est délimité par la Mauldre et la voie de chemin de fer qui relie Paris à la Normandie. Il est construit en plaine sur la rive gauche de la Seine face aux côteaux de Juziers qui dominent l'autre rive du fleuve.

Le lotissement est aménagé de manière originale sur un plan radioconcentrique par l'architecte Charles Edouard Sée, qui se rapproche de ceux de cités balnéaires comme Le Touquet ou Cabourg. De la même manière, le style architectural des villas rappelle celui de ces prestigieuses stations de villégiature.
Le cœur du quartier est uniquement composé de maisons bourgeoises toutes similaires. La verdure est omniprésente dès l'origine; elle se mêle aux constructions et fait partie intégrante du modèle urbain de ce site consacré aux loisirs. Un bel hôtel et une piscine, aujourd'hui disparus, y avaient été également construits pour accueillir les baigneurs.

Un quartier agréable

Devenu résidentiel, le quartier a su conserver son âme festive, synonyme de vacances et d'évasion. Les belles demeures et l'importance de la nature, avec de grands jardins privés, des parcs paysagers et des espaces fleuris mais également des avenues plantées d'arbres, offrent aux habitants un cadre de vie agréable. En empruntant le boulevard de la plage, ils accèdent aisément aux rives de la Seine, récemment réaménagées, et à des espaces boisés propices aux balades et à la détente.

Les 4 000 habitants peuvent faire leurs achats en produits frais et de qualité dans quelques commerces de proximité, dans le marché couvert et sur le marché artisanal et gourmand, lieux de convivialité et de rencontres.
Facilement accessible depuis la gare et l'autoroute de Normandie, on y trouve deux écoles mais aussi plusieurs équipements sportifs (stade, gymnases, piscine) qui permettent aux habitants de pratiquer de nombreuses activités physiques. La vie associative dynamique et les animations régulièrement organisées en font un quartier vivant mais aussi multiculturel grâce à la diversité de ses résidents issus de l'immigration et à la mixité sociale.

Découvertes insolites

Dès l'entrée du quartier, depuis la gare, au centre de la place de l'Etoile se dresse un monument qui symbolise l'amitié franco-belge. Cette référence à la Belgique se traduit également dans la toponymie de certaines rues. Elle se retrouve aussi dans l'iconographie de l'église Sainte-Thérèse. Cet édifice remarquable édifié entre 1927 et 1928 par le célèbre architecte Paul Tournon est un bel exemple de construction en béton dont la silhouette élancée domine le quartier. La façade sculptée est composée d'un portail monumental en fer de style Art déco.
L'intérieur, tout aussi impressionnant, est baigné de lumière grâce une cage de verre composée de superbes vitraux polychromes.

En cheminant le long de l'avenue qui mène à la Seine, on découvre un édifice original de style néo-normand qui abritait l'ancien cinéma-théâtre transformé aujourd'hui en église protestante évangélique. En bordure du quartier, en face des usines Renault, l'architecte Bernard Zehrfuss a édifié un lotissement moderne composé de maisons sur pilotis qui rappellent les constructions de Le Corbusier.

Un peu plus loin, à la périphérie du quartier, une ancienne ferme modèle construite vers 1900 est un bel exemple de l'architecture rurale du XIXe siècle. Elle est composée de plusieurs bâtiments en briques et pierre meulière où l'on pratique désormais une agriculture biologique.

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